Il s’agit toujours d’un lieu, un territoire. J’observe et photographie les fondations, la découpe de l’espace, les objets et motifs. Je m’informe sur l’histoire de l’endroit et de ses habitants éventuels, récolte des documents ou objets. Les éléments accumulés constituent les archives du territoire, une banque de données restituée en partie. Je transforme, découpe, compose et donne à voir une sélection de fragments, comme un déplacement, une mémoire nouvelle du lieu.
Paysage naturel ou artificiel, public ou privé, habitat et nature morte (ou plutôt still life) deviennent objets de contemplation. Au départ, ils relèvent tous de parcelles de ma mémoire?: espace d’origine, espace investi par un proche, espace exploré lors d’une balade ou d’un voyage, espace habité…
Les éléments de la nature, l’autre, moi, que laissons-nous de notre passage, quelle mémoire nous reste-t-il de celui-ci?? Je cherche tout autant à répondre à cette question qu’à l’illustrer.
Que ce soit au mur ou sous la forme du livre, ces territoires se réinventent grâce à la complémentarité du dessin et de l’image. L’étendue de la page ou du mur détermine de nouvelles frontières, entraînant également une forme de narration que j’apprécie de déranger

2018

>>>>>>>>>>>>>>>> Dossier d'artiste 2018